Autant votre adolescent pense qu’il est officiellement un adulte, autant son développement cérébral dit le contraire. Jusqu’à ce qu’il atteigne le milieu ou la fin de la vingtaine, son cerveau continue de se développer, augmentant à la fois la vitesse de traitement et l’efficacité. En même temps, il améliore sa capacité à contrôler ses émotions, ses pensées et ses actions. Cette croissance, associée à l’élagage synaptique au cours duquel le corps se débarrasse des connexions en excès dans le cerveau, permet au cerveau de fonctionner plus efficacement à l’âge adulte.

Le développement du cerveau commence à l’arrière du cerveau et progresse vers l’avant. Les lobes frontaux, qui contrôlent la planification et le raisonnement, sont les derniers à renforcer et structurer les connexions. Ce sont les parties « exécutives » du cerveau qui contrôlent les compétences cognitives, telles que le raisonnement abstrait, la résolution de problèmes, le jugement et l’expression émotionnelle.

Alors que le cerveau de votre adolescent subit ces changements, voici quatre éléments clés que vous devez savoir.

  1. Votre adolescent peut prendre des risques. En même temps que les lobes frontaux de votre adolescent se développent, le système limbique de son cerveau est toujours très actif. Cette zone est responsable des réactions immédiates à la menace et contrôle ainsi l’anxiété, la peur et l’agressivité. Ces domaines sont également impliqués dans l’évaluation des risques et des récompenses, ce qui pourrait rendre votre adolescent plus susceptible d’adopter un comportement douteux, voire dangereux. Les lobes frontaux réfléchis ne sont pas encore complètement développés, de sorte que votre adolescent peut éprouver des sautes d’humeur soudaines et un comportement impulsif, ce qui peut entraîner des accidents, des bagarres et d’autres activités dangereuses.
  2. Votre adolescent peut être sujet à l’anxiété et à la dépression. Les adolescents éprouvent des réponses hormonales accrues induites par le stress. De nombreuses régions du cerveau sont affectées par ces hormones. En conséquence, votre adolescent est plus susceptible d’éprouver des sentiments d’anxiété et de dépression lorsqu’il est stressé. Les facteurs de risque d’anxiété et de dépression peuvent inclure la pression scolaire, sur-programmation, l’intimidation et les conflits familiaux. De plus, les attentes envers les adolescents ont explosé. Ces pressions – y compris des attentes académiques, sociales et parentales souvent irréalistes – pourraient contribuer davantage à la dépression chez les adolescents.
  3. FOMO est une vraie chose. Clin d’œil à l’ère numérique, la FOMO (fear of missing out) est une réalité. Cependant, il ne s’agit pas de vacances tropicales ou de gastronomie — il s’agit lien. Dans un étudier publié par l’Association américaine pour l’avancement des sciences, les personnes qui se sentaient exclues de la société ont montré une activité accrue dans les régions du cerveau associées à la douleur. Les adolescents accordent une grande importance à l’acceptation sociale et sont particulièrement vulnérables à ce type de douleur. Cela pourrait expliquer pourquoi ils vérifient constamment leurs comptes de médias sociaux ou, plus dangereusement, vérifient les messages en conduisant.
  4. Les adolescents sont vulnérables à la dépendance. Avec des capacités d’adaptation peu développées, une mauvaise prise de décision, une faible inhibition et un désir d’acceptation sociale, les adolescents peuvent se tourner vers l’alcool, les médicaments sur ordonnance ou des médicaments pour faire face. Ces substances peuvent enflammer des produits chimiques de «récompense» dans le cerveau, créant des signaux artificiels de plaisir. Cela crée la gratification instantanée qu’ils recherchent. Par conséquent, il est important de parler à votre adolescent des conséquences de la consommation d’alcool et de drogues et de promouvoir des débouchés plus sains comme l’exercice ou la tenue d’un journal.

Parents, ce que vous pouvez faire

Vous pouvez être perplexe face à certains des comportements de votre adolescent, mais il existe des moyens de l’aider à traverser ces années.

  • Encouragez et promouvez un mode de vie sain, en particulier en établissant un horaire de sommeil de routine. Les plus petits changements dans les habitudes de sommeil peuvent aggraver les émotions négatives et les mauvais comportements.
  • Lorsqu’il présente des sautes d’humeur, soyez là pour l’écouter et le soutenir. Essayez de leur enseigner les techniques d’adaptation appropriées pour faire face à des émotions soudaines et fortes. Ceux-ci peuvent inclure la recherche de soutien, la relaxation, la méditation consciente et le « recadrage » de la façon dont ils regardent les événements qui les amènent à se sentir déprimés, anxieux ou en colère. Garder un sens de la perspective et développer des solutions efficaces peut être très utile.
  • Envisagez de rejoindre un groupe de soutien guidé par un thérapeute agréé en santé comportementale pour vous aider à traverser les épreuves de la parentalité. Ces groupes peuvent vous renseigner sur des sujets difficiles pertinents pour la génération d’aujourd’hui, notamment les médias sociaux, la cyberintimidation, l’utilisation du téléphone cellulaire et plus encore. Il fournit également un forum pour se connecter avec d’autres parents.

Le comportement de votre adolescent peut parfois être un mystère pour vous, mais il est réconfortant de savoir que son cerveau fait ce qui est normal à ce stade de développement. Cependant, si quelque chose ne semble pas tout à fait correct ou si les comportements semblent trop extrêmes, parlez-en au médecin de votre enfant.