Avertissement : cet article contient des mentions d’agressions sexuelles et de viols facilités par la drogue.

Le flunitrazépam, souvent désigné par son nom de marque Rohypnol® ou son nom d’argot « roofies », est l’un des médicaments les plus couramment utilisés dans les agressions sexuelles facilitées par la drogue (DFSA). Mais ce n’est pas le seul moyen par lequel la DFSA se produit, explique Patrick M. Lank, MD, médecin d’urgence du Northwestern Medical Group qui possède une expertise en toxicologie clinique.

« Le flunitrazépam n’est pas le seul agent que nous voyons quand quelqu’un se présente au service des urgences lié à la DFSA », dit-il. « Il existe d’autres agents que nous pourrions trouver, tels que le gamma-hydroxybutyrate (GHB) et la kétamine. Mais l’agent le plus courant est en fait l’alcool. »

Dans les cas impliquant l’alcool, les auteurs profitent souvent de la décision volontaire de quelqu’un de boire de l’alcool. Les drogues, en revanche, peuvent impliquer une ingestion forcée : les victimes peuvent ne pas être conscientes de leur consommation de drogue, car les agents peuvent être glissés dans les boissons et sont souvent insipides et inodores.

Lorsque l’ingestion se produit

Il est important d’impliquer des professionnels de la santé en cas de suspicion de drogue ou de DFSA. Le Dr Lank partage quelques rappels clés :

  • Si vous pensez que vous ou quelqu’un d’autre avez ingéré un agent lié à la DFSA, appelez le 911. Assurez-vous que la personne est avec un ami ou un membre de la famille de confiance et restez avec elle jusqu’à l’arrivée des secours.
  • Informez l’équipe soignante si une agression soupçonnée de drogue et/ou sexuelle s’est produite. À partir de là, ils peuvent prendre les mesures suivantes :
    • Demandez au patient s’il souhaite que l’hôpital contacte la police.
    • Demandez au patient s’il aimerait qu’il utilise un kit de collecte de preuves, ou « kit de viol », pour effectuer un examen médico-légal en cas d’agression sexuelle.
  • Le personnel médical procède à l’examen, et une ou toutes les parties de l’examen peuvent être refusées à tout moment. Sachez que les tests de détection de substances et la collecte de preuves dans le kit de viol sont gérés par la police et que les résultats ne feront pas partie du dossier médical.

Les patients seront généralement détenus à l’hôpital pour observation médicale jusqu’à ce que leur médecin détermine qu’ils peuvent rentrer chez eux en toute sécurité.

Personne ne mérite une agression sexuelle

Même si vous choisissez de consommer de la drogue ou de l’alcool, vous êtes ne pas choisir l’agression sexuelle. Personne ne mérite d’être agressé sexuellement. Rappelez-vous, si vous pensez avoir été drogué et/ou agressé sexuellement, appeler le 911 pour obtenir les soins médicaux dont vous avez besoin.